PROJET MICRO 3

 

EMPLOIS JEUNES DANS L’ESPACE TRINATIONAL DU RHIN SUPERIEUR : UNE CHANCE EXCEPTIONNELLE A SAISIR AVEC UNE FORMATION AU "TOP NIVEAU".

Vivre dans une région économiquement dynamique, à proximité de deux pays voisins industrieux et soucieux d’accroître leur prospérité en vue d’un mieux-vivre et d’un mieux-être constitue une chance inouïe pour les jeunes allemands, français et suisses.

Certains responsables d’entreprises dans cet espace trinational jugent la construction européenne trop lente, tant d’obstacles sont-ils à surmonter pour favoriser la mobilité des jeunes à la recherche d’un emploi. D’ores et déjà certains d’entre-eux engagent des actions très concrètes tendant à bousculer lois et réglementations nationales appelées à être modifiées pour les adapter aux relations nouvelles qui s’établissent naturellement entre tous les acteurs économiques d’un espace plus large, celui de l’Europe.

Quelles sont ces actions concrètes ? Elles sont au nombre de trois.

La première consiste à ouvrir les lieux de travail (ateliers et bureaux) pour accueillir des jeunes d’origine allemande, française et suisse, accompagnés de leur professeurs des collèges, des lycées, des universités. Des entreprises le font, mais elles sont trop peu nombreuses à le pratiquer de manière "par dessus les frontières". Un appel est lancé auprès des chefs d’entreprises artisanales, commerciales et industrielles pour que le monde du travail et celui de la formation tissent davantage de liens dans le but de mieux préparer les jeunes à leur insertion professionnelle.

La deuxième action consiste à tester le savoir des jeunes par rapport aux réalités de l’entreprise dans ses multiples fonctions (fabrication, innovation, commercialisation, gestion) et de mesurer les décalages entre les acquis des jeunes dans les systèmes de formation des trois pays frontaliers et la demande de compétences dans un monde en constante évolution. Des stages internationaux ont démontré que les jeunes auront à maîtriser l’utilisation des mêmes technologies nouvelles présentes dans tous les pays. Le savoir-faire dans ces technologies nouvelles sera en quelque sorte à la base d’une harmonisation des contenus des programmes enseignés, qui, par voie de conséquence, mènera à une reconnaissance des diplômes délivrés dans les états membres de la communauté européenne.

La troisième action consiste à élaborer par un travail en commun entre divers partenaires (entreprises, écoles-universités, institutions) des trois pays frontaliers des méthodes nouvelles de formation des jeunes qui leur assureront des perspectives professionnelles enrichissantes à la fois pour la société et pour eux-mêmes, quelque soit leur pays d’origine. L’avenir des futures générations en dépend. Ces nouveaux outils devront aussi être maîtrisés par les éducateurs appelés à former les jeunes à de nouveaux métiers aux évolution rapides. L’objectif est de réduire à zéro le décalage entre l’offre d’éducation et la demande de formation pour les métiers d’avenir dont seuls les responsables des entreprises ont la capacité d’anticiper les changements en relation avec les compétences de demain.

Le schéma ci-après illustre l'objectif principal du projet; améliorer à la fois le niveau de formation et l'aptitude d'insertion des jeunes dans le monde industriel. Cette aptitude se trouve enrichie par des échanges inter-culturels à tous les niveaux de leur formation. Cela suppose également une collaboration et des échanges entre les formateurs des différents établissements de formation de tous les pays.

 

Figure: Modèle MICRO-3

 

La préparation des jeunes aux professions d’avenir constitue l’enjeu de notre coopération transfrontalière. Cette démarche a été engagée pour le congrès tripartite 1995 "Jeunesse Formation Emploi : quel avenir pour les jeunes du Rhin Supérieur ?"

 

La cheville ouvrière de cette réflexion est --il faut le souligner-- le responsable de la formation, M. Kurt BANG, de l’entreprise ENDRESS + HAUSER, spécialisée dans l’instrumentation pour la mesure industrielle et l’automatisation, implantée dans le Base-Wurtemberg, le canton de Bâle-Campagne et en Alsace.

Praticien du certificat de la Regio homologuant une formation trinationale pour apprentis issus des trois pays frontaliers, il a su, par les missions qui lui ont été confiées :

 

1) ouvrir l’entreprise aux jeunes des lycées professionnels d’Alsace : Lycée Lazare de Schwendi d’Ingersheim (microtechnique, plasturgie), Lycée Charles Stoessel de Mulhouse (mécanique, automatisme, électronique), Lycée Jeanne d’Arc à Mulhouse (secrétariat trilingue, bureautique), l’IUT de Mulhouse (GEII - génie électrique et informatique industrielle), d’abord par des visites guidées en entreprise pour que les jeunes constatent de visu les métiers qui les attendent, puis par des offres de places de stages pour confronter leur savoir à celui des stagiaires allemands et suisses en réalisant des travaux en commun ;

 

2) cerner l’inadéquation ou l’insuffisance de certains programmes de formation (contenu et durée différents dans les trois pays) en vue d’une harmonisation et d’une reconnaissance des diplômes dans l’espace transnational du Rhin Supérieur ;

 

3) rechercher une solution avec les responsables de formation des trois pays : Fachhochschule de Karlsruhe, IUT de Mulhouse, Gewerbeschule de Singen, Lycée professionnel Lazare de Schwendi d’Ingersheim, Lycée professionnel Charles Stoessel de Mulhouse, Berufsfachschule de Bâle et la Région Alsace, pour donner plus de chances aux jeunes du Rhin Supérieur pour leurs perspectives professionnelles.

 

Ce groupe transfrontalier, fort de constater que le langage commun entre les entreprises de plusieurs nations est la technologie, a saisi l’opportunité de créer conjointement un logiciel de formation dans le domaine de l’électronique et plus particulièrement pour l’utilisation d’un système à micro-processeur, présenté en annexe, et des applications industrielles, aussi bien dans la petite que dans la grande entreprise.

 

La réalisation de ce projet ambitieux aura des effets de synergie sur le développement des entreprises du Rhin Supérieur, car ce projet touche aussi bien la formation initiale du niveau BEP au diplôme d’ingénieur que la formation permanente.

 

La société ENDRESS + HAUSER de MAULBURG (Bade-Wurtemberg) à l’origine de cette démarche concrète car convaincue que "apprendre ensemble" éliminera les frontières qui subsistent dans les "têtes", souhaite faire bénéficier le maximum d’entreprises de ce nouvel outil en invitant leurs responsables à adhérer à ce projet. L’objectif est d’assurer la pérennité aux entreprises, là où elles se trouvent, en devenant plus compétitives et ceci, en disposant notamment d’une main d’oeuvre qualifiée.

 

Ce projet fera l’objet d’une demande de financement auprès de la Communauté européenne telle que prévue au programme INTERREG Rhin Supérieur Centre Sud, ceci à hauteur de 50 % du coût estimé à 1,2 million de francs. A travers ce projet, dont le financement reste à boucler, sont favorisés des échanges d’élèves, d’étudiants, d’enseignants, de professionnels du monde entrepreneurial, nécessaires à la construction européenne, action soutenu par les institutionnels (Land du Bade-Wurtemberg, Région Alsace, Canton Bâle-Villen Bâle-Campagne, Landesgewerbeamt de Karlsruhe, Chambres de Commerces et des Métiers,...).

 

 

ANNEXE: DU MICROPROCESSEUR AU SYSTÈME A MICROCONTROLEUR...

 

Ce paragraphe a pour but de démystifier un des volets les plus important de l'informatique industrielle d'aujourd'hui et de situer clairement l'objet technique, un système à microcontrôleur, se trouvant au centre du projet "Micro-3", et qui servira de support à tous les développements que nous ferons au cours de ce programme.

 

Qu'est ce qu'un microprocesseur? Le mot microprocesseur est composé de l'adjectif «micro» et du nom «processeur». Micro signifie très petit et en électronique est synonyme de haute densité d'intégration. Un processeur est un organe capable d'exécuter une série d'opérations élémentaires conduisant à l'élaboration d'un calcul complexe. Le microprocesseur est donc un composant électronique programmable à haute densité d'intégration.

 

Que peut-on faire avec un microprocesseur? Une seule chose, un micro-ordinateur!

 

Que peut-on faire avec un micro-ordinateur? Presque tout! Les applications diffèrent selon que l'on a affaire à une version grand public ou à une version industrielle. Dans le premier cas, il est possible de faire des travaux de gestion, du traitement de texte et du dessin, d'élaborer des bases de données, etc. Dans le second cas qui nous intéresse plus particulièrement ici et que l'on dénomme plus exactement système microprogrammable, il est permis d'accomplir des tâches de surveillance, de contrôle et de régulation dans la plupart des domaines industriels (chimie, pétrochimie, textile, automobile, communications, ...)

 

Les systèmes microprogrammables sont architecturés autour d'un microprocesseur et nécessitent, même dans les configurations les plus simples, un certain nombre de composants additionnels. Les principales fonctions que doivent remplir ces circuits sont de mémoriser les programmes et les données d'une part et de permettre la communication avec le monde extérieur au système d'autre part.

 

Lors de la réalisation de systèmes microprogrammables et afin de satisfaire des contraintes supplémentaires comme une réduction du coût du système, une consommation très faible, un encombrement minimal il est fait appel à des microcontrôleurs. Les microcontrôleurs intègrent un coeur de microprocesseur mais également de la mémoire, des dispositifs élémentaires pour la communication et enfin un grand nombre d'organes directement capable de mesurer des grandeurs électriques et de commander des actions. De telles dispositifs répondent au nom de «système à microcontrôleur» et c'est précisément un tel ensemble, plus particulièrement destiné à la formation, que nous projetons de concevoir.

 

 

Participent à la mise en oeuvre de ce projet à son stade actuel:

Messieurs Schultz, Mercklé et Grévillot de l'IUT Génie Electrique de Mulhouse,

Messieurs Walter et Deppisch de la FH Karlsruhe Hochschule fur Technik,

Madame Bosshard et Monsieur Koenig du Lycée Professionnel Charles Stoessel Mulhouse,

Monsieur Schippers de la Gewerbeschule de Singen,

Monsieur Bang de la Société Endress+Hauser de Maulburg,

Monsieur Baldermann du Landesgewerbeamt Karlsruhe et

Madame Schevin de la Région Alsace.

 

 

 

 

Personne à contacter : M. BANG, Responsable de la formation, ENDRESS + HAUSER GmbH + Co à MAULBURG (Allemagne). Tél. : 07622/28-331.

 

 

 

 

MICRO31.DOC